De formateur à facilitateur

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Nous avons tendance (et je plaide coupable) à utiliser le terme formation au sens large pour désigner les activités d’apprentissage en salle. Les formateurs sont, par le fait même, perçus par les participants comme étant des experts qui se présentent devant eux afin de leur partager du savoir. De plus, cette habitude, au début d’une activité de formation, à savoir de demander aux participants de nommer leurs attentes, renforce cette idée que la formation est un processus d’apprentissage.  L’apprenant est en mode de réception plutôt passif : il s’attend à recevoir des trucs et des outils afin de développer une compétence ou d’atteindre de meilleurs résultats.

À mon avis, avec la venue des technologies de l’information et la possibilité d’avoir accès à du contenu sur tous les sujets possibles et imaginables ainsi que des trucs et des astuces à profusion, le rôle du formateur se transforme.

Saviez-vous que l’apprenant retient 10 % de ce qu’il entend en salle de classe? Incroyable, non? En fait, selon Eldon Ekwall, le processus d’apprentissage se fait comme suit :

  • 10 % de ce que l’on lit
  • 20 % de ce que l’on entend
  • 30 % de ce que l’on voit
  • 50 % de ce que l’on voit et de ce que l’on entend
  • 70 % de ce que l’on discute avec les autres
  • 80 % de ce que l’on expérimente personnellement
  • 95 % de ce que l’on enseigne à quelqu’un d’autre

Force est de constater que la nécessité de se retrouver ensemble pour apprendre, de miser sur les partages, les réflexions, l’expérience et la mise en pratique, est primordiale pour maximiser le développement des compétences.


De formateur à facilitateur

1. Le facilitateur : un modèle d’exemplarité et de cohérence
Nous savons maintenant qu’au-delà du savoir, pour devenir des leaders et professionnels plus agiles, courageux, sages, bienveillants et porteurs de sens, nous devons développer « l’être » plutôt que le « faire ». Nous devons développer l’humain, puisque c’est cet humain qui « lead », gère et génère la performance.

Le facilitateur doit être lui-même engagé dans une démarche de développement de soi. Il doit fondamentalement croire en la nécessité de se développer personnellement afin de réussir professionnellement et d’incarner le modèle de leader qu’il prône.

2. La formation n’est pas un « show »
Toutefois, trop souvent, les évaluations des formations portent sur le confort et le plaisir qu’on en retire. Cette reconnaissance, que l’on retire en tant que facilitateur, indiquant que les apprenants ont apprécié et ont eu du plaisir, soyons honnêtes, elle fait du bien! Mais un facilitateur n’offre pas un divertissement, et une journée avec lui n’est pas en tout moment… confortable. Travailler sur soi, en fait, ne devrait pas se produire dans notre zone de confort.

3. Le facilitateur mise sur la responsabilisation et l’autonomie de l’apprenant et croit en lui
Le facilitateur favorise l’autonomie et soutient l’apprenant dans la définition de ses propres objectifs. Les attentes de formation deviennent alors des intentions de développement. Ainsi, l’apprenant est désormais un acteur actif dans son processus d’apprentissage. Il est l’expert de lui-même et a les capacités pour se développer.

Ainsi, le facilitateur doit se considérer comme un guide dans ce processus.

4. Le facilitateur vise une meilleure conscience de soi
Nous savons que notre développement doit se faire de l’intérieur afin d’irradier vers l’extérieur. Il passe par le développement de notre conscience, du désir de créer une rencontre avec soi-même, de porter un regard sur qui nous sommes. Le facilitateur doit créer cette envie d’aller plus loin dans la conscience de qui l’on est.

5. Le facilitateur : créateur d’espace
Parfois, oui, il convient de mettre le chapeau d’expert afin d’augmenter le savoir et, certes, faciliter suppose l’utilisation de techniques de formation. Toutefois, faciliter c’est avant tout une posture. Une posture où l’écoute, la présence attentive et la bienveillance priment. Une posture qui prend l’apprenant là où il est, sans jugement, qui laisse l’égo à la porte afin de créer l’envie, au sein du groupe, d’apprendre ensemble.

Le facilitateur crée un espace. Un espace où la vulnérabilité est permise, où la prise de conscience est facilitée par une présence bienveillante, un questionnement puissant et des échanges authentiques. Un espace sécuritaire où la confiance règne.


Rédigé par Pascale Dufresne, vice-présidente développement des compétences et coach chez CFC.

Contactez-nous pour en savoir plus : 1 800 499-8896 ou sac@groupecfc.com

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