Nous avons tendance (et je plaide coupable) à utiliser le terme formation au sens large pour désigner les activités d’apprentissage en salle. Les formateurs sont, par le fait même, perçus par les participants comme étant des experts qui se présentent devant eux afin de leur partager du savoir. De plus, cette habitude, au début d’une activité de formation, à savoir de demander aux participants de nommer leurs attentes, renforce cette idée que la formation est un processus d’apprentissage. L’apprenant est en mode de réception plutôt passif : il s’attend à recevoir des trucs et des outils afin de développer une compétence ou d’atteindre de meilleurs résultats.
À mon avis, avec la venue des technologies de l’information et la possibilité d’avoir accès à du contenu sur tous les sujets possibles et imaginables ainsi que des trucs et des astuces à profusion, le rôle du formateur se transforme.
Saviez-vous que l’apprenant retient 10 % de ce qu’il entend en salle de classe? Incroyable, non? En fait, selon Eldon Ekwall, le processus d’apprentissage se fait comme suit :
- 10 % de ce que l’on lit
- 20 % de ce que l’on entend
- 30 % de ce que l’on voit
- 50 % de ce que l’on voit et de ce que l’on entend
- 70 % de ce que l’on discute avec les autres
- 80 % de ce que l’on expérimente personnellement
- 95 % de ce que l’on enseigne à quelqu’un d’autre
Force est de constater que la nécessité de se retrouver ensemble pour apprendre, de miser sur les partages, les réflexions, l’expérience et la mise en pratique, est primordiale pour maximiser le développement des compétences.