Le contexte
Depuis quelques années, le réseau québécois de la santé et des services sociaux est au cœur d’une démarche de transformation qui exerce des pressions sans précédent sur tous ses acteurs, mais en particulier sur les gestionnaires.
Dans ce contexte, un centre de réadaptation pour personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement cherchait une façon de favoriser le développement des compétences des gestionnaires, d’accroître la collaboration entre eux et de renforcer les liens qui les unissaient.
Le centre a opté pour la mise en place de groupes de codéveloppement, une approche d’apprentissage dans l’action novatrice, et a fait appel à CFC pour l’aider dans sa démarche.
Le codéveloppement, rappelons-le, permet à des personnes ayant des préoccupations communes de tirer des apprentissages de leur pratique et de développer leur capacité à résoudre des problèmes.
Le défi : apprendre à apprendre ensemble
L’enjeu pour l’organisation était d’amener les gestionnaires à gagner en efficience en développant leurs habiletés à résoudre les difficultés vécues au quotidien. Par ailleurs, pour que les gestionnaires voient leur participation aux groupes de codéveloppement comme un investissement, et non comme une perte de temps, il était important qu’ils y trouvent rapidement un avantage réel et concret.
L’approche : rigueur et ouverture
Les groupes de codéveloppement mis en place réunissent entre cinq et huit participants. Ils sont animés par des gestionnaires qui ont été formés par CFC.
Composantes clés du succès de la démarche, les animateurs ont été choisis pour leur qualité d’écoute, leur capacité de soutenir un groupe ainsi que leur habileté à appliquer avec rigueur la méthodologie propre au codéveloppement.
En effet, pour qu’un groupe de codéveloppement atteigne sa cible, soit apprendre ensemble, l’animateur doit s’assurer que les échanges mènent à de véritables apprentissages, et non à de simples discussions. Il doit également établir avec le groupe des règles de fonctionnement claires, tel le respect de la confidentialité des échanges.
Les groupes de codéveloppement se rencontrent à fréquence régulière (environ une fois par mois). Les animateurs ont également constitué un groupe de codéveloppement afin d’améliorer leur animation et de discuter de situations survenues dans le groupe de codéveloppement qu’ils animent.
Les résultats
Plusieurs mois après leur démarrage, les groupes de codéveloppement ont gagné leurs lettres de noblesse, et ce, malgré le peu de temps dont disposent les gestionnaires. En obtenant des points de vue variés sur les façons de résoudre les difficultés quotidiennes, les participants sont en mesure de passer à l’action plus rapidement qu’avant.
On a noté un accroissement significatif de la collaboration et de l’entraide entre les gestionnaires, qui ont acquis une plus grande maturité professionnelle et personnelle. Des évaluations formelles réalisées à intervalles réguliers ont permis de faire évoluer la structure de codéveloppement et d’assurer sa pérennité.
Les gestionnaires sont d’avis que les groupes de codéveloppement sont un lieu privilégié pour rompre l’isolement professionnel et apprendre à composer avec les défis exigeants que pose la transformation du réseau. Le codéveloppement leur permet de « monter leur hélicoptère » et de voir les difficultés avec davantage de perspective.
La valeur ajoutée CFC
Le rôle de CFC peut varier selon le contexte et les besoins des organisations. Au centre de réadaptation, en plus d’avoir formé les animateurs à la méthodologie de codéveloppement, la firme joue un rôle de soutien dans la gestion du processus d’apprentissage, la formation continue des animateurs, le suivi des groupes et l’évaluation des apprentissages. CFC a par ailleurs formé plusieurs animateurs de groupes de codéveloppement à travers le réseau de la santé et des services sociaux.
Les habiletés en formation, en animation et en coaching de nos conseillers et notre maîtrise du processus de codéveloppement sont autant d’éléments qui ont contribué à la réussite de l’intervention.